mardi 27 octobre 2015

L'Ouganda veut exploiter les pétrole du Lac Edouard dans le Parc National des Virunga

A peine annoncée, l’exploitation pétrolière dans le bloc Ngaji - partie Ougandaise du lac Edouard a provoqué l’inquiétude de la société civile environnementale. En fait, question manne pétrolière, l’Ouganda veut réussir là où son voisin congolais a rencontré une résistance farouche des autochtones et des Organisations Non Gouvernementales tant nationales qu'internationales. Pour avoir signé des conventions internationales incompatibles avec l’exploitation pétrolière, la RDC aurait perdu toute possibilité d’extraire du brut de son propre sous-sol du Parc National des Virunga. L’Ouganda, lui, n’a aucune contrainte en cette matière. Sa position lui fait annoncer des travaux pétroliers dans le lac Edouard, depuis à peine 2 mois. Il en résulte que la vie des dizaines d’espèces aquatiques et des millions d’humains dépendant du lac Edouard serait en danger. Conséquence, deux alternatives se profilent : la première consiste –semble-t-il – à se battre pour l’obtention d’une partie des 121 milliards de dollars de fonds carbone à la conférence sur le climat prévue en Décembre 2015 à Paris. La RDC s’en foutra ainsi du pétrole. Ensuite, dans l’allure où vont les choses, un contrat de partage de la production du brut entre l’Ouganda et la RDC est à arracher. Car le bloc Ngaji de l’Ouganda se trouvant directement dans le lac Edouard n’est autre que le prolongement de la nappe constituant le bloc V, du graben Albertin. C’est bien la deuxième alternative. Avec l’exploitation du pétrole du lac Edouard, le risque « zéro » n’existe pas. Devant pareille situation, nous sortons clairement meilleure perdant : non seulement nous n’échapperons pas les effets du pétrole mais surtout, nous risquons la perte des recettes du pétrole qui ne sont tout de même pas à négliger. Wassy MUSORONGI

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