vendredi 27 novembre 2015

RDC - Brève de l'économie Octobre 2015

Plusieurs tonnes des produits alimentaires pourrissent dans le territoire de Masisi. A la base, le territoire n’a pas des routes de desserte agricole, selon l’administrateur. L’Ile Maurice reste l’économie la plus compétitive d’Afrique. Elle est suivie par l’Afrique du Sud et le Rwanda. Dans le Sud-Ubangi, des éleveurs bénéficient des géniteurs améliorateurs. Il s’agit de 250 boucs de petits ruminants et 900 coqs pour les volailles importés de l’Uganda par le PARSA—Programme d’Appui à la Relance du Secteur Agricole. Ce dernier prévoit également la construction des entrepôts pour les villageois. Jeffery Travel a inauguré ce mois un Salon VIP à l’aéroport International de Goma. L’idée, c’est de contribuer à l’attrait des touristes qui garderont un souvenir d’accueil assez acceptable de Goma. Liquid Télécom lance son service de fibre optique à domicile, un réseau très haut débit en faveur des particuliers de Kigali au Rwanda. 15 000 foyers seront servis à Kigali d’ici fin 2016. Liquid Télécom investira environ 30 millions de dollars dans cet ambitieux projet au Rwanda. ‘’Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible’’. C’est le thème reconduit à la Journée mondiale de l’épargne célébrée le 30 Octobre de chaque année. L’Espace de Recherche pour Economistes exhorte au nouveau maire de la ville de Goma d’éviter l’asphyxie des gagnes-petit longeant les routes secondaires de la ville Goma, cible des pillages de la police qui dit agir sous son ordre. L’organisation lui rappelle que n’étant pas capable de s’insérer dans les marchés formels, il n’y a que par le petit commerce aux abords des rues où ces femmes arrivent à survivre. La Banque Mondiale appuiera la RDC dans la facilitation du commerce transfrontalier avec les pays des grands-lacs. L’enveloppe s’élève à 34 millions de dollars US, crédit pour 38 ans assortie d’une période de grâce de 6 ans. Il s’agira de mettre en place des infrastructures aux postes transfrontaliers. L’institut National des Statistiques INS a reçu un don de 45 millions de dollars de la Banque Mondiale. Ces fonds serviront à financer la restructuration et l’amélioration de la production des statistiques. Le Kenya et l’Uganda prennent le chemin des OGM dans l’agriculture. Les petits agriculteurs s’en inquiètent mais les Etats n’envisagent pas revenir à leur décision. La rédaction de votre journal

Goma RDC - L'oeil de l'économiste : Accès au financement par les Micros, Petites et Moyennes Entreprises à Goma

Accéder à des financements à la hauteur des ambitions entrepreneuriales demeure un casse-tête pour les promoteurs d’entreprises de la République Démocratique du Congo et de la ville de Goma. La coopération entre Institutions Financières et Micros, Petites et Moyennes Entreprises est souvent limitée par des méthodologies de crédit pas totalement adaptées au financement des MPME. Les 90% d’entrepreneurs ayant obtenu minimum satisfaction de leurs besoins en financement au cours des 12 mois passés l’ont eu, non pas par l’entremise d’une quelconque agence d’intermédiation financière (Banque, IMF, Coopec, etc). 17 sur 29 soit 58,6% d’entre eux avouent avoir recouru aux familiers, amis et connaissances pour satisfaire leurs besoins en financement. Le facteur social est donc largement à la base de l’accès au financement. Or, les résultats d’enquêtes ont prouvé que plus de 66% d’entreprises sont certaines de se voir prochainement en besoin de fonds, au cours de 12 prochains mois. A qui recourront-elles ? Enfin, le résultat du modèle économétrique a démontré que lorsque l’âge de l’entreprise augmente d’un an, la possibilité de se voir accéder aux finances (quel qu’en soit l’origine : banques, IMF, Coopec, ou familiers et amis/connaissances) augmente de 0,0227. Mais également, il a été révélé que la variable d’intérêt ‘’âge de l’entreprise’’ explique à 13,3% l’obtention d’un financement par l’entrepreneur. Par le Département de Recherche Scientifique de l'Espace de Recherche pour Economistes

Goma : L'oeil de l'économiste - Comment déclencher notre développement à la base ?

Au niveau du développement économique à la base Nous avons jugé utile de suggérer une politique aux 3 acteurs du développement [que sont (1) les opérateurs économiques, (2) les intellectuels & chercheurs et (3) l’Etat] sous deux volets : *) La première stratégie du développement à la base consiste simplement à formaliser progressivement les petites unités informelles de subsistance qui jonchent les rues principales et secondaires de la ville, notamment en parsemant dans plusieurs quartiers de la ville des petits marchés sous contrôle de la mairie là où se sont développés les marchés pirates assez populaires et donc très fréquentés. Cette stratégie vient s’opposer frontalement à la nouvelle politique de la Mairie de la ville et des 2 communes de Goma et Karisimbi Goma et Karisimbi, qui donnent ordre de ravir les marchandises des étalages et confisquer leurs principaux matériels de travail. Ces derniers anéantissent les efforts de croissance du revenus des ménages victimes de ces actes. Bref, ces actes doivent cesser au plus tôt. *) La deuxième stratégie de développement à la base consiste à envisager un programme de microcrédit aux plus pauvres particulièrement les femmes regroupées en petites coopératives. Il s’agit, spécifiquement, de (i) fournir à ces femmes un encadrement susceptible de développer leur capacité de gestion d’AGR et (ii) de mettre à la disposition de celles-ci du microcrédit destiné au développement d’AGRs. Nathan BAKALANIA

Goma RDC : L'oeil de l'économiste - Les Petites et Moyennes Entreprises Armées : Une réelle innovation au Nord-Kivu

Les petites et Moyennes Entreprises Armées, voilà l’une des formes d’entreprises les plus lucratives du moment. Personne ne trouble encore leur sommeil depuis leur naissance, bien qu’elles ne payent ni taxe, ni impôt, ni redevance à aucun service de l’Etat. Ces entreprises ont un potentiel de croissance non négligeable, malgré un modeste capital de démarrage réduit à la valeur d’au moins 3 Kalachnikovs et quelques tentes à installer au siège de la société en brousse, soit entre 500 et 1 000$ us. En vertu du caractère exceptionnellement impitoyable, la valeur des ressources humaines de ces entreprises est nettement surévaluée sans le bilan de l’E/se. Quoi qu’il en soit, ces entreprises devront attirer davantage d’investisseurs, tant la complicité avec les forces de sécurité est soupçonnée. L’objet de l’entreprise est tout simple : le trafic d’êtres humains, enfants ou grands, intellectuels ou illettrés, politiciens ou civils, riches ou pauvres etc. C’est que, d’une manière ou d’une autre, moi et vous sommes des potentiels soit clients, soit marchandises de ces entrepreneurs exceptionnels, et nous ne pouvons plus les échapper. En clair, ces derniers prennent en otage des personnes en besoin de la vie et menacent de mettre fin à leurs précieuses et sacrées vies. Le prix de cette vie (communément appelé ‘’rançon’’) variant entre 500 et 15 000$us est évaluée en fonction des critères souvent subjectifs : ‘’aspect physique, milieu de provenance, appartenance tribale, profession, etc’’, selon une ancienne marchandise de l’une des E/ses. Des entreprises potentiellement en croissance
En admettant l’hypothèse qu’en moyenne les Directeurs financiers de ces entreprises peuvent encaisser une recette minimum de 700$us le jour, le chiffre d’affaires mensuel peut facilement envoisiner les 20 000$ us. Avec des chiffres aussi attractifs que ces derniers, on ne peut se douter de l’expansion prochaine de ces nouvelles entreprises innovantes vers de nouveaux marchés, bien au-delà des villes comme Beni, Butembo et Goma, et des territoires comme Rutshuru, Lubero et Beni. Êtes-vous prêt à y investir vos capitaux? C’est très rentable, n’est-ce pas ? Bora KAZI

Goma RDC : L'oeil de de l'économiste - Economie du mariage : Comment les hommes sont-ils les mieux avantageux du mariage

Saviez-vous que le mariage répondait à un calcul coût/avantage reposant sur une comparaison entre satisfaction sentimentale et monétaire ? Cela est tout à fait normal parce que les individus enclin à contracter mariage sont avant tout rationnels (càd ils ne sont aucunement influencé par le simple sourire), en plus parce qu’il s’agit bien là d’un marché concurrentiel. Heureusement qu’il a été révélé que le mariage améliore significativement les conditions de vie des conjoints et de leur progéniture. L’une des preuves de cette fabuleuse affirmation se trouve illustrée dans le tableau comparatif ci-dessous :
Analyse rationnelle du contexte paradoxal. Pour une semaine de vie normale, il peut se dégager qu’en ville de Goma, un célibataire ordinaire, de revenu acceptable, dépenserait un peu plus qu’un simple marié sans enfant dans les proportions de 80 à 30$ (cfr tableau ci-haut). Bien sûr, ces estimations reposent sur des hypothèses généralement acceptables que voici : La première suppose que le célibataire supporte tous les coûts liés aux services domestiques càd, il ne s’en abstient pas, ou ne les satisfait pas gratuitement. La seconde hypothèse admet que la femme du marié ne contribue pas au revenu du ménage, si bien que tous ses besoins sont à la charge de son mari ; et la dernière introduit la non prise en compte du coût d’acquisition de la femme pour le mari (coût de la dote). Cela sans dire que le marié bénéficie des effets de l’économie d’échelle où un repas de 3 célibataires pourrait bien satisfaire un couple. Les besoins alimentaires varient un peu. Jeunes mariés plus avantageux que les célibataires Comparant les coûts relatifs hebdomadaires supportés par un célibataire moyen de Goma, on en vient à la conclusion que les jeunes nouvellement hommes mariés arrivent à dépenser moins d’argent que le célibataire tout en maintenant un niveau de satisfaction élevé. En fait, le marié jouit simplement des avantages du facteur travail de sa femme au foyer obtenus gratuitement tandis que le célibataire n’échappe que les coûts liés à la présence de la femme : maquillages, besoins normaux et ordinaires, etc. Wassu Musorongi Ass. Progr ER.E Asbl

RDC L'oeil de l'économiste : L’apathie, un virus qui maintient notre pauvreté

On définit l’apathie comme étant une forte indifférence, un manque de motivation et une lenteur de réaction face un problème quelconque nécessitant une solution donnée. Dans le cas d’espèce, c’est la communauté congolaise toute entière qui est frappée par le virus de l’apathie. Le « mafoutisme » a gagné l’ensemble de notre communauté. Il a commencé par les agents de l’Etat congolais qui se sont lassé de travailler honnêtement mais sans salaire motivant. Le virus a ensuite embrasé les agents des ONGs humanitaires pour qui, au lieu de monter des projets visant le développement net des communautés bénéficiaires préfèrent tirer profit des projets d’urgence sans fin pour pérenniser leur travail. Même les populations ont dû imiter ce « mafoutisme » si bien que personne n’ose s’époumoner pour l’intérêt général. Les préceptes sont du genre : « le pays est par terre, et c’est pas moi qui peut le relever » Bref, face à un aussi grand défi que constitue la pauvreté et le sous-développement de la RDC, le caractère apathique de la plupart des agents de développement y est pour beaucoup. En effet, la pauvreté étant en soi un problème social, elle nécessite de même une solution sociale : l’éveil de la conscience. La « pauvreté d’esprit » est le pire rongeur de la société. Gabriel KASHUGUSHU

vendredi 20 novembre 2015

RDC - L'oeil de l'économiste : Comment la fraude à la petite barrière profite-t-elle au consommateur ?

Lorsque les opérateurs économiques réussissent à évader le fisc, ce sont les consommateurs qui se frottent les mains suite à la cassure des prix. Voici comment se déroule la mafia : Les importateurs des biens d’origine Est-africaine (Kenya, Uganda, Tanzanie, Rwanda etc.) à destination finale de Goma sont, depuis un temps, tenus de transiter leurs produits dans un grand entrepôt public de transit à Gisenyi, appelé ‘’Majerois’’. Là, ils ne payent que les frais de transit et non les droits de douane qu’ils ont à verser à la douane de destination. Que de passer par la grande barrière pour subir l’imposition de la DGDA, les produits sont, plutôt, transportés jusque Birere par la Petite Barrière soit sur des vélos tricycles pour handicapés physiques, soit sur les dos des pauvres femmes et hommes. Là, le seul coût à supporter c’est la corruption des agents des différents services étatiques y affectés : Police, DGM, OCC, ANR, etc. Analysons la situation : 25kg de riz qui coûtaient 26$ avant la fraude s’achetaient désormais entre 18 et 20$ pendant la fraude. Depuis que la DGDA y impose une taxation forfaitaire, les mêmes 25kg de riz ont grimpé jusque entre 22 et 24$. N’eut été la nouvelle fraude actuelle, se limitant à corrompre la policier garde-frontière de nuit, 1 sac de 25 Kg reviendrait à 26$ comme avant. De ce fait, le consommateur économisait à la source 5 à 7$, par sac de riz. Quoi de plus bénéfique au consommateur! Par déduction logique... … l’individu le plus rationnel encouragerait l’évasion du fisc congolais. Car dans pareil cas, c’est le consommateur final qui en profite le plus, si l’on sait que la redistribution pose sérieusement problème en RDC. Mais comme l’incivisme fiscal est un délit, admettons qu’il viendra un temps où la redistribution deviendra une priorité pour nos autorités étatiques. Wassy MUSORONGI

mardi 27 octobre 2015

L'oeil de l'économiste Septembre 2015 - Des policiers qui doivent des rapports 'financiers' à leur hiérarchie après chaque patrouille

Ils n’ont ni taxe, ni d’impôt à collecter, et ne sont ni fiscs ni agents vérificateur de l’Etat. Ils, sont des policiers qui n’auraient qu’une seule mission : garantir l’ordre public et la protection des citoyens et de leurs biens. Quel scandale y’a-t-il à découvrir que des chefs de groupe des policiers en patrouille nocturne à Goma font un rapport tant sécuritaire que financier à leur hiérarchie chaque matin ? Bien attendu, ce deal de nature informelle entre chefs de patrouille et commandants ne se déroule pas au bureau pour éviter la curiosité des collègues. D’après notre source, voici en fait comment se déroule la démarche : à la nuit tombante, militaires et policiers en patrouille se frottent les mains. Les motards sans gilets, les retardateurs sont sommés de se laisser dépouiller par leurs protecteurs et agents de sécurité. Mentant qu’ils vérifient s’ils ne trouveraient pas d’objets suspects, ils fouillent sacs et poches de tout passant. C’est à cette occasion que téléphones, argent et tout bien de valeur sont systématiquement dépouillés des pauvres et misérables citoyens, on ne sait pourquoi. La cause de ces bavures policières? A côté des réticents, certains policiers reconnaissent volontiers ces erreurs qu’ils attribuent plutôt à la modicité de leur salaire et leur impossibilité d’obtention des revenus extra-salariaux. Plus que cela, un des policiers a pu nous confier que, outre son rapport normal de patrouille, le chef de patrouille a également des comptes financiers à rendre à sa hiérarchie. Et, c’est justement cela qui a retenu toute notre attention au sens où il infirmerait la thèse du bas salaire comme principale cause des bavures policières. Elles sont soutenues par les chefs. Problème! En tout cas, cela rend la vie pénible aux habitants de la ville de Goma et mérite tout de suite l’attention des autorités sécuritaires pour éradication. Sinon, le peuple devra se prendre finalement en charge. Wassy MUSORONGI

L'oeil de l'économiste Septembre 2015 : Tenter d'éliminer les marchés pirates est assimilable à un crime économique

Parfois, on a quand même du mal à comprendre les politiciens. On dirait que devenir politicien était synonyme de perdre une partie de son altruisme. Comment comprendre que les gagne-petits de l’informel soient continuellement la cible de la mairie de la ville? Partout dans la ville, on assiste impuissamment à l’expulsion nette des débrouillards des marchés dits abusivement ‘’pirates’’. Là, des policiers sans cœur n’épargnent personne : ils confisquent biens et marchandises des misérables gagne-petits et se les partagent comme butins à l’issue de l’opération. Pour des cas vraiment rares, ces derniers les retournent contre payement d’un montant variant entre 20 et 100$, selon la quantité et la valeur des marchandises confisquées. Bref, on assiste là à une forme d’extorsion des ressources matérielles des misérables et pauvres gens vers les autres pauvres policiers. Un acte assimilable en bon droit à un crime économique. Quelle analyse faire de cela ?
Comment une Mairie sensée préserver l’intérêt général s’adonne-t-elle à importuner ses citoyens? Le motif de propreté de la ville touristique ne tient pas! Et c’est abusif! Il ressort de cela qu’un ordre débouchant sur l’appauvrissement des uns est manifestement illégal et tout policier est sensé s’y opposer comme le lui permet la loi. Nous en sommes venu à la révélation que ces opérations sont lancées surtout en cas de rupture de stock alimentaire des policiers. Dès lors, il s’agirait d’un ‘’Sauve-qui-peut’’, ou plutôt de ravitaillement des policiers pressés par la faim. Résultat : la survie ménagère des pauvres gagne-petits est menacée; et les responsables payeront tôt ou tard de leurs actes devant la justice.
Bora KAZI et Wassy MUSORONGI

L'oeil de l'économiste Septembre 2015 : Ce que nous voulons nous, c'est la banque agricole

C’est un cri d’un producteur agricol membre de la FOPAC à l’occasion d’un atelier de réflexion dans l’ancienne Province Orientale. L’idée n’est pas à ses débuts. En Septembre 2013, le ministre de l’agriculture Jean-Chrysostome V. recevait une équipe d’entrepreneurs hollandais qui disait être venu ‘’étudier les voies et moyens (faisabilité, donc) de création d’une Banque de Crédit Agricole’’ en RDC. Bien que les investisseurs hollandais affirmaient avoir eu des impressions plutôt ‘’positives sur la volonté du gouvernement à mettre en place ce projet’’, je crois que les agriculteurs auraient pensé gauche et n’auraient pas raison d’espérer à une telle initiative de la part de l’Etat. Deux raisons me le convainquent : (1) l’apurement du passif de l’ancienne banque agricole dissoute sur proposition de la Banque Mondiale n’est jamais achevé. En plus (2) rien ne témoigne encore de la volonté du gouvernement à mettre la main à la poche spécialement pour cette fin. Aussi, même les anciens membres des Institutions financières liquidées par la BCC nommément Baraka Prece, Gala Letu, SOMIFI ne sont pas réglés. Et puis, les élections à l’horizon 2016 sont toutes budgétivores. Bref, pas moyen d’espérer. Pourtant, la création d’une banque agricole semble s’annoncer comme la seule façon altruiste d’alléger la peine du paysan, appelé jusque là à se débattre seul pour nourrir 70 millions de bouches, toute une nation. Gabriel KASHUGUSHU

L'oeil de l'économiste Août 2015 - L'économie de la RDC et du Nord-Kivu en bref.

Le litre de carburant se vend à 1 350Fc à Goma, contre 1 600Fc auparavant. ________________ Le tarif des services aériens sur les vols domestiques en RDC baisse désormais de 30%. Les prix minimum sont Kinshasa-Goma : 260$, Kin-Kisangani : 240$, Kin-Lubumbashi : 260$. Le prix maximum fixé pour toutes les destinations à 462$. ________________ Une entreprise chinoise vise à fournir l’énergie hydro-électrique aux habitants du Nord-Kivu. Ces investisseurs chinois sont passés l’annoncer au Gouverneur de province et affirment avoir réalisé les toutes premières études de terrain. ________________ Un accord visant l’exploitation commune des ressources halieutiques du lac Edouard a été conclu entre les délégués de la RDC et de l’Ouganda. Ce sont officiels et pécheurs qui l’ont signé à Beni. ________________ Le gros bateau congolais LITEBE KOKOLO n’est plus réparti de Kinshasa. Il est bloqué par le niveau bs de l’eau du fleuve et ne peut plus naviguer. Les commerçants des vivres à vivres à la capital n’ont qu’à prendre leur mal en patience. ________________ Reprise le 5 Août des vols internationaux de la compagnie Ethiopian Airlines à l’aéroport de Goma. Le premier atterrissage de son aéronef a intervenu en présence du gouverneur de la province à 15h, heure locale, avec 18 passagers en bord. ________________ Les organisations de la société civile environnement s’inquiètent de l’exploitation prochaine du pétrole par l’Ouganda dans le lac Edouard. L’opération est visée dans le bloc Ngaji de l’Ouganda qui partage ses limites avec le parc national des Virunga ________________ Le programme national pour l’emploi des jeunes PROYEN a lancé à Kinshasa une série des formations en faveur des 500 jeunes leaders congolais. Il s’agit de les outiller en entrepreneuriat, création et gestion des PME. À la fin, ces jeunes seront dotés des fonds devant leur permettre à lancer leurs propres PME. _________________ 60% des parts de la SOTEXKI ont été racheté ce mois par des investisseurs privés congolais, Kwanza CAPITAL. Objectif : redynamiser les activités de la société. _________________ 73% de la population congolaise vit sous le seuil de l’insécurité alimentaire. _________________ Le 2è aéronef attendu par Congo Airways en Août a été cloué en Hollande pour une dette de 10 millions de $ dû à un tiers. _________________ Comment faire des PME congolaises le fer de lance de l’économie congolaise ? Quelques 17 conditions sont à remplir, selon le ministre des PME, parmi lesquelles : faciliter la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, création d’un fonds d’appui aux PME…

Toujours plus d'hommes que de femmes en âge d'être mariées

Dans l’analyse démographique, il est souvent démontré qu’il vit sur la planète toujours plus de femmes que d’hommes. Àu départ, près de 6 sur 10 naissances sont de sexe Masculin, selon un ouvrage de Population et développement. Cependant, dû aux aléas naturelles de la vie, les hommes risquent toujours plus leur vie et meurent justement plus nombreux que les femmes. La cause, c’est aussi le faible niveau de résistance. L’équipe du Dpt de Recherche Scientifique de l’Espace de Recherche pour Economistes s’est intéressé à cet aspect démographique. Elle a rencontré 70 ménages tirés au hasard dans les quartiers de la ville de Goma au cours du mois de Juin 2015. La méthodologie a consisté simplement à prélever dans chaque ménage le nombre d’hommes et de femmes en âge d’être marié soit (conventionnellement) ≥ 25 ans, mais qui ne sont pas mariés (maris et/ou épouses potentielles). Mais, les résultats ne sont pas du tout surprenants : les hommes en âge de mariage représentent 51,22% (soit 63 sur 123 personnes non mariés et mais dont l’âge est supérieur ou égal à 25 ans ). Les femmes, quant à elles, sont 48,78% du total. Ainsi peut-on dire que sur 10 personnes en besoin de mariage, un peu plus de 5 sont hommes. Pas de panique donc pour les filles dépassant le seuil de 25 ans d’âge sans aucune promesse de mariage, la demande en mariage demeure acceptable dans le rapport de 5,1 à 4,9 soit 1,05 de coefficient.

L'oeil de l'économiste Aout 2015 : A l'Université de Goma, les enseignants crient faim pour 6 mois de salaire impayé

Au bout de 6 mois impayés, le personnel enseignant de l’UNIGOM ont fini par débrayer. Au début, le comité de gestion – qui tout de même reconnaissait le fait – avançait à la fois la baisse des effectifs et l’insolvabilité de nombreux étudiants. A l’issue d’une vérification assez sérieuse, le motif s’est avéré faux. Ensuite, c’est la sincérité des gestionnaires qui s’est imposé : « il n’y a pas d’argent à vous payer. Que revienne au boulot quiconque le veut ! », laisse entendre l’administrateur de budget. Contacté par L’œil de l’économiste, Jean Paul SEGIHOBE, recteur de l’UNIGOM n’a fait que renforcer cet aveu : « les enseignants sont parfois ingrats. Tout conscient de ce que les étudiants ne payent que sur la base de 10 mois de cours, alors qu’ils sont payés pour 13 mois, gratification comprise. Où veulent-ils qu’on trouve les 3 mois de plus chaque année ? Ils n’ont qu’à nous comprendre! ». … une idée qui peine à convaincre ... A l’opposé, un Chef de travaux enseignant depuis plus de 15 ans à l’université de Goma affirme ne rien comprendre de cette explication du recteur. Sans s’y opposer, il fait réfléchir : « avant 2012, les étudiants n’atteignaient même pas 200$ de frais académiques par an. Les arriérés ne franchissaient pourtant pas le seuil de signification. Aujourd’hui, les montants ont presque doublé. Comment comprendre que s’empire notre situation salariale ? 6 mois, c’est quand même trop ! » Pauvres enseignants, ne sachant à quel saint se vouer, ils ont dû reprendre le chemin du campus sans aucun consensus. Le prix, c’est l’étudiant – plus important bailleur de l’université – qui le paiera. ‘’On ne peut prendre au sérieux son job, dans pareilles conditions’’, vous dira un personnel déçu. Voilà pourquoi à l’université de Goma, en tout cas le personnel ne semble pas assez motivé. Des évaluations aux défenses publiques, en passant par les cotations… tout est presque formalité. Jacques MATITA

L'oeil de l'économiste Aout 2015 - Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) pourront-ils nous sauver de l'insécurité alimentaire en RDC?

73%, c’est le chiffre officiel de l’insécurité alimentaire en RDC (FAO). Les millions d’agriculteurs congolais ne sont même pas à même de subvenir à leurs propres besoins alimentaires. Et cela dure depuis un quart de siècle : 25 ans. Principale cause : des mauvaises récoltes successives. Etat, ONGs ou entreprises… n’ont pas réussi à améliorer durablement la situation alimentaire des millions des congolais qui dorment ventre vide chaque jour. Et si l’on introduisait les cultures OGM ? Un Organisme Génétiquement Modifié est celui vivant, végétal ou animal qui a subi une modification non naturelle de ses caractéristiques génétiques initiales. Il n’est pas à confondre avec les engrais chimiques ou organiques. Les OGM ont l’avantage de conduire à une meilleure efficacité de la production agricole ainsi qu'à l'amélioration des capacités de production en milieu difficile (désert, sècheresse). Ils pourraient encore contribuer à la régénération des terres endommagées, biocarburant... Risques liés à l’usage des OGM A côté des nombreux avantages, les risques sont également légions. Et pour commencer, les plantes transgéniques sont brevetées par des multinationales telles MOSANTO ou SYNGENTA et ne doivent pas être ressemées d'une culture à l'autre sous peine de forte amendes. En plus, ces produits ne seraient pas sans incidence sur la santé. Enfin, de plus en plus des pays africains jadis réservés à l’usage des OGM avancent désormais ne plus vouloir ‘rater le train de la biotechnologie’. C’est le cas de l’Ouganda et du Kenya. Bref, l’arbitrage est clairement à effectuer entre crever de faim et s’ériger en dépendant éternel des multinationales. En RDC, la culture des biotechniques est régie par l’Autorité Nationale Compétente depuis 2007 à la charge des ministères de l’agriculture et celui de l’environnement. L'oeil de l'économiste - 31 Aout 2015 Bora KAZI

L'Ouganda veut exploiter les pétrole du Lac Edouard dans le Parc National des Virunga

A peine annoncée, l’exploitation pétrolière dans le bloc Ngaji - partie Ougandaise du lac Edouard a provoqué l’inquiétude de la société civile environnementale. En fait, question manne pétrolière, l’Ouganda veut réussir là où son voisin congolais a rencontré une résistance farouche des autochtones et des Organisations Non Gouvernementales tant nationales qu'internationales. Pour avoir signé des conventions internationales incompatibles avec l’exploitation pétrolière, la RDC aurait perdu toute possibilité d’extraire du brut de son propre sous-sol du Parc National des Virunga. L’Ouganda, lui, n’a aucune contrainte en cette matière. Sa position lui fait annoncer des travaux pétroliers dans le lac Edouard, depuis à peine 2 mois. Il en résulte que la vie des dizaines d’espèces aquatiques et des millions d’humains dépendant du lac Edouard serait en danger. Conséquence, deux alternatives se profilent : la première consiste –semble-t-il – à se battre pour l’obtention d’une partie des 121 milliards de dollars de fonds carbone à la conférence sur le climat prévue en Décembre 2015 à Paris. La RDC s’en foutra ainsi du pétrole. Ensuite, dans l’allure où vont les choses, un contrat de partage de la production du brut entre l’Ouganda et la RDC est à arracher. Car le bloc Ngaji de l’Ouganda se trouvant directement dans le lac Edouard n’est autre que le prolongement de la nappe constituant le bloc V, du graben Albertin. C’est bien la deuxième alternative. Avec l’exploitation du pétrole du lac Edouard, le risque « zéro » n’existe pas. Devant pareille situation, nous sortons clairement meilleure perdant : non seulement nous n’échapperons pas les effets du pétrole mais surtout, nous risquons la perte des recettes du pétrole qui ne sont tout de même pas à négliger. Wassy MUSORONGI

jeudi 6 août 2015

Après l'échec de l'insertion de Bluesky Airlines, Ethiopian subit un quoic avec la RVA

Fly CAAet Air Services ou d’autres compagnies ont-elles conquis un monopole de fait dans l’aviation civile congolaise ? Ou encore, la géoéconomique actuelle obligerait-elle à la RDC de laisser le Rwanda servir l’Est de la RDC en vols internationaux ? En tout cas, la suspension des vols d’Ethiopian Airlines sur Goma avait dû provoquer une marche pacifique des habitants de Goma. Même le gouverneur de province s’en était inquiété au point de proposer la suspension nette du commandant de la RVA Goma, selon un de ses conseillers. Chose frustrante, le dossier Ethiopian—RVA ne diffère que trop peu de celui de BlueSky Airlines très récemment en Mars 2015. Là, enfin d’immobiliser l’aéronef, le commandant de l’aéroport de N’jili avait interdit à la dernière minute le vol Kin—L’shi de la MB 80 de BlueSky, une nouvelle société installée en RDC. Motif : « un des actionnaires de la compagnie BlueSky auraient des comptes à régler, de suite de l’accident de Hewa Bora, pour avoir été actionnaire dans la dissoute compagnie ». Alors que s’il y a des comptes à régler à l’Etat, l’action Là, enfin d’immobiliser l’aéronef, le commandant de l’aéroport de N’jili avait interdit à la dernière minute le vol Kin—L’shi de la MB 80 de BlueSky, une nouvelle société installée en RDC. Motif : « un des actionnaires de la compagnie BlueSky auraient des comptes à régler, de suite de l’accident de Hewa Bora, pour avoir été actionnaire dans la dissoute compagnie ». Alors que s’il y a des comptes à régler à l’Etat, l’action pour vrai que les autorités gouvernementales soient conscientes des retombés de la libéralisation de l’ensemble de l’économie. Un simple conflit de mots « vol inaugural—vol d’essai » ne devrait pas occasionner la suspension pure des vols. Car, ce sont pareilles bavures qui salissent l’image même du pays.

Scandale à la Mairie de Goma : des balayeuses impayés depuis plus de 3 mois

Elles se croyaient pourtant sauvées des musons du chômage, les pauvres balayeuses ! Hélas ! Elles n’ont empoché aucun rond de la mairie depuis bientôt 4mois. La dernière fois, c’était l’entreprise Tigo qui, par charité, les avait remis chacune du « savon », en numéraire; à côté des matériels de travail acheté par les bienfaiteurs. Depuis, plus rien ; au point qu’au Mercredi 22 Juillet 2015, celles qui se privaient du sommeil chaque matin pour faire la fierté de la ville touristique par l’assainissement, ont dû lancer un sit-in au bureau de la mairie de la ville. Les 115 Recrutées pour 50 dollars le mois depuis Avril 2015 ne réclament du maire Nasson KUBUYA que l’apurement net de leurs arriérés de salaire. Que dit la mairie à propos? Selon le département de la mairie en charge de l’assainissement, « l’argent devant servir à leur paie a été affecté à la production des imprimés de valeur en Allemagne et la marie attend obtenir la rétrocession du gouvernement provincial ou encore la prochaine collecte de la taxe d’assainissement pour faire face à cette exigence ». Pour l’instant, pas de solution Notez que depuis leur engagement le 15 Avril 2015, les 115 créanciers de la mairie se réveillent depuis environ 4h du matin pour se consacrer au balayage de la voirie urbaine. A chacune d’elles est confiée une longueur calculée en mètres à balayer jusque vers 8h, avant de se livrer à d’autres activités économiques vitales. L’initiative de la mairie de la ville de Goma est, somme toute, louable. Reste à savoir comment s’en sortira-t-elle si l’on sait par exemple que pour des raisons parfois excusables, les autorités politiques ont du mal à tenir à leurs promesses. Attendons voir ce que fera le maire pour sauver son image dans cette scandaleuse affaire. Gabriel KASHUGUSHU

Comment nos Eglises peuvent - elles impacter la socio économie des fidèles ?

Puisque l’Eglise est par nature sans but lucratif, pourquoi ne redistribuerait-elle pas périodiquement ses collettes d’offrandes sous forme des projets d’investissement à la faveur directe des fidèles ? L’idée n’est-elle pas en soi possible? En tout cas, il faudrait la tenter. Théoriquement, nos églises seraient des lieux appropriés d’incubation de grands projets entrepreneuriaux grâce aux capitaux associés. Parce qu’au moins là, les mesures dissuasives combinées au Saint-Esprit favoriserait la confiance et l’honnêteté entre associés. A ce point, certaines paroisses sont sur la bonne voie. Mais beaucoup d’églises parmi lesquelles celles dites de réveil ont révélé avoir un long chemin à parcourir. Elles sont en retard quant à ce. Ici, les offrandes n’améliorent que le bien être du pasteur ou parfois celui de l’église De fait, le Business des églises s’est avéré économiquement plus rentable que le commerce ou la prestation des services à Goma. Il attire de plus en plus d’investisseurs, tel le secteur pétrolier ou les bistros. Rares sont celles qui y font faillite, en effet ; parce que, question offrandes, les adeptes sont tellement motivés qu’ils se sentent prêts à ôter bijoux et chainettes au nom de Jésus Christ—ou plutôt celui du pasteur. Dans l’une des églises fréquentées, les recettes d’un seul dimanche peuvent parfois dépasser les 800 à 1 000$US. Minorées de quelques dépenses, le bénéfice hebdomadaire fait vraiment rêver. 2 à 5 fois par service, les fidèles sont priés d’allonger la main. La dime (le 1/10 du revenu) n’est pas à oublier. Mais le comble est que dans la plupart des églises, il n’y aurait que trop peu de ‘’big fish’’, de grands bailleurs qui libéreraient à eux seuls, entre 40 et 60% de la recette dominicale. C’est dire qu’un grand nombre de fidèles seraient à la merci de la pauvreté. En lançant des petits projets aux fonds associés des fidèles, même les plus pauvres pourraient bien s’en sortir peu à peu. Wassy MUSORONGI

FARDC-POLICE : Source de terreur pour les civils à Goma

La terreur est surement l’une des conséquences de la patrouille mixte policiers - F.A.R.D.C. Dès la nuit tombante, militaires et policiers en patrouille pillent, extorquaient ou prenaient des civils en otage pour se faire de l’argent à partager comme butin à la fin de leurs opérations (souvent entre 22h et 5h du matin). Pour tenter de remédier à la situation , le commandant de la 34ème région militaire FALL SIKABWE, a dû suspendre les patrouilles mixte FARDC et Policiers. Soudainement, depuis la mise en œuvre de cette mesure ; les actes d’intimidations des seuls policiers en patrouille se sont vus atténuer. Dans les quartiers autrefois plus insécurisés en ville de Goma, on assiste à une baisse des plaintes contre les patrouilleurs. Faut-il espérer une accalmie durable à la longue ? Pas vraiment, à mon avis. En effet, la perception est telle que le défi sécuritaire au Nord-Kivu et en RDC n’est pas que d’ordre décisionnel. Le sous payement de nos hommes en arme, leur nature barbare et l’insuffisance des sanctions disciplinaires à leur encontre font encore cruellement défauts et nos autorités en seraient dépassées. Ainsi, je mets au défi quiconque me contredira : la petite quiétude actuelle des citoyens ne durera que le temps d’une flamme de la bougie. Je redoute qu’en quelques mois, les mêmes erreurs de nos agents de sécurité ne renaissent, comme c’est souvent le cas après pareilles décisions. Bora Kazi

jeudi 16 juillet 2015

Forum économique : Des discours pour relancer l’économie ?

Forum économique : Des discours pour relancer l’économie? Ah! Si seulement les bons discoureurs étaient des bons faiseurs, personne n’aurait à envier au ciel car le monde serait certainement un paradis. En effet, un discours peut-il relancer l’économie ? Ou encore, comment la paix peut-elle venir d’une simple allocution de bonnes intentions ? Ou une déclaration d’intention peut-elle améliorer, à elle seule, le climat des affaires au pays ? Et bien, c’est NON ! Heureusement qu’au forum, il n’y a pas eu que de discours. Bien plus, l’occasion s’est révélée plutôt propice aux discussions de fond entre investisseurs, acteurs politiques et société civile. Seulement, la quasi-totalité des thématiques traitées seraient de la compétence administrative du gouvernement central. C’est pourquoi le mot ‘’Désormais’’ n’a pas été au rendez-vous. Néanmoins, moi comme vous, gardons le plein d’espoir que nos institutions politiques pourront bien s’y inspirer pour sortir les grandes décisions. Nul n’ignore guère que la relance de l’économie n’est autrement dit que l’encadrement des unités de production en développement au Nord-Kivu. Chapeau bas donc au gouvernement provincial du Nord-Kivu pour l’organisation du forum économique; chapeau bas au PNUD qui l’a financé; chapeau bas au gouvernement central qui ne qualifiera pas les recommandations du forum des vœux pieux bons à être canalisés vers les tiroirs; et enfin à tous les participants au forum. Gabriel KASHUGUSHU

Transformer l'industrie de l'aide humanitaire en capital de développement pour le Nord-Kivu

Le capital est seulement le fruit du travail et il n'aurait jamais pu exister si le travail n'avait tout d'abord existé. Si seulement nous créions davantage d’entreprises avec ces fonds humanitaires, Goma n’aurait pas construit son économie sur du sable. De nos jours, rien ne paye mieux qu’une prestation de service aux ONG Internationales ou aux Organismes de Nations-Unies. En effet, les ONGs sont les meilleurs clients des peu d’opérateurs économiques. Ils sont les plus grands consommateurs de carburant, clients des garagistes, bon locateurs de luxueux immeubles et voitures de la ville etc. En outre, elles s’acquittent assez mieux de leurs devoirs envers l’Etat : SONAS, l’INSS, l’INPP, l’UNTC, l’IPR… en sont grands témoins. En économie du développement, ça s’appelle du ‘’Transfert des capitaux du Nord vers le Sud’’. C’est donc un fait irréfutable : l’économie de la ville est –on dirait– sous perfusion de l’aide humanitaire occidentale. Mais hélas! Que faisons-nous de ces dollars ? L’observation libre relève que les revenus provenant de l’aide humanitaire servent en grande partie à l’acquisition d’investissements improductifs : maisons, voitures... Aussi, nombreux sont qui se sont distingués par la devise « buvons et dansons car demain nous mourons ». Trop peu sont les humanitaires qui ont réussi à pérenniser les acquits des fonds humanitaires en créant des entreprises privées appelées à survivre le plus longtemps au pays. Pour certains par manque de temps; ou par manque de vision entrepreneuriale, pour d’autres. Ainsi l’économie de la ville est-elle bâtit sur du sable, puisqu’elle peut fondre en un clin d’œil. Wassy MUSORONGI ASS. Progr

vendredi 5 juin 2015

L'oeil de l'économiste Aout 2015 - A l'université de Goma, les enseignants crient faim pour 6 moi e salaire impayé

Au bout de 6 mois impayés, le personnel enseignant de l’UNIGOM ont fini par débrayer. Au début, le comité de gestion – qui tout de même reconnaissait le fait – avançait à la fois la baisse des effectifs et l’insolvabilité de nombreux étudiants. A l’issue d’une vérification assez sérieuse, le motif s’est avéré faux. Ensuite, c’est la sincérité des gestionnaires qui s’est imposé : « il n’y a pas d’argent à vous payer. Que revienne au boulot quiconque le veut ! », laisse entendre l’administrateur de budget. Contacté par L’œil de l’économiste, Jean Paul SEGIHOBE, recteur de l’UNIGOM n’a fait que renforcer cet aveu : « les enseignants sont parfois ingrats. Tout conscient de ce que les étudiants ne payent que sur la base de 10 mois de cours, alors qu’ils sont payés pour 13 mois, gratification comprise. Où veulent-ils qu’on trouve les 3 mois de plus chaque année ? Ils n’ont qu’à nous comprendre! ». … une idée qui peine à convaincre ... A l’opposé, un Chef de travaux enseignant depuis plus de 15 ans à l’université de Goma affirme ne rien comprendre de cette explication du recteur. Sans s’y opposer, il fait réfléchir : « avant 2012, les étudiants n’atteignaient même pas 200$ de frais académiques par an. Les arriérés ne franchissaient pourtant pas le seuil de signification. Aujourd’hui, les montants ont presque doublé. Comment comprendre que s’empire notre situation salariale ? 6 mois, c’est quand même trop ! » Pauvres enseignants, ne sachant à quel saint se vouer, ils ont dû reprendre le chemin du campus sans aucun consensus. Le prix, c’est l’étudiant – plus important bailleur de l’université – qui le paiera. ‘’On ne peut prendre au sérieux son job, dans pareilles conditions’’, vous dira un personnel déçu. Voilà pourquoi à l’université de Goma, en tout cas le personnel ne semble pas assez motivé. Des évaluations aux défenses publiques, en passant par les cotations… tout est presque formalité. Jacques MATITA

jeudi 4 juin 2015

Forum économique provincial du Nord-Kivu : ce qui ne sera pas dit

Les appellations changent, mais les cadres se ressemblent les uns les autres. Hier, c’était la conférence minière, le dialogue social, etc. Demain, ce sera peut-être un symposium ou un colloque ou même un le congrès, de haut niveau. Seul défaut commun : on s’attaque aux effets et non aux causes profondes. Et cela, expressément, pour de raisons dites « diplomatiques ». En effet, personne ne saura dire à la Monusco que ses soldats sont mieux côtés au tourisme qu’à la protection des civils parce qu’ils ont peurs de l’ennemie au même titre que le citoyen lambda non armé ; On ne dira pas non plus au gouvernement provincial qu’il s’agit d’un travestissement que de faire croire au public qu’il peut, à son niveau, décider d’une amélioration significative du climat des affaires contre les intérêts noirs de de ses collègues velléitaires du gouvernement central. Qui viendra dire aux hommes d’affaires du Nord-Kivu que leur capitalisme excessif les pousse à maintenir leurs propres travailleurs dans la misère en ne les rétribuant que des salaires illusoires : on veut s’enrichir seul ! Par le fait même, ces derniers ne sauraient jamais voler de leurs propres ailes. Les intervenants au forum vous diront qu’ils ne sauront pas dire à la BCC que si les banques, IMF et coopératives font assez fréquemment faillite en RDC, c’est parce qu’elle ne fait rien pour les éviter des krachs. Bref, on fait tout pour s’empêcher de toucher la plaie à guérir. Mon avis est donc que si l’on veut réellement faire un pas en avant, le concret doit s’inviter avant tout. Wassy MUSORONGI

vendredi 22 mai 2015

À goma, des policiers patrouillent pour se faire de l'argent

C’EST l’une des conséquences du sous payement des hommes en armes en RDC. La nuit tombante, militaires et policiers en patrouille pillent ou prenent des civils en otage pour se faire de l’argent à partager comme butin à la fin de leurs opérations (souvent à22h30). Les policiers le reconnaissent mais disent que c’est parce qu’ils sont souvent affamés.Les victimes sont d’abord emportés dans l’obscurité, avant d’être dépouillé de tout. Si la victime n’a rien d’intérêssant en poche, elle est pris en otage jusqu’à l’intervention de ses proches qui devront lui libérer moyennant une somme négociée. Si pas cela, alors le groupe armé l’emporte avec lui jusqu’au cachot de la police jusqu’au matin. À ce niveau précis, les infractions flanquées sur eux sont du genre : promenade nocturne, divagation sans cause, probable vol.. Voilà ce qu’on subit chaque soir depuis bien des années à Goma. Problème:on fait porter les armes à des pauvres affamés qui se rabattent sur des miserables civils. Ça doit cesser. Wassy

jeudi 21 mai 2015

Des cumulards dans la fonction publique à Goma : Quel mal nous causent-ils?

Devenue monnaie-courante, le cumul des fonctions ne date pas d'aujourd'hui. En ses débuts en politique vers les années nonante, Vital KAMERHE ancien bras droit du président Joseph Kabila raconte avoir travaillé dans 12 ministères à la fois. L’homme pouvait être Directeur de cabinet au ministère de l’économie, conseiller au ministère du portefeuille, secrétaire au ministre des finances, etc.
Plus de deux décennies après, la pratique prenant davantage d’ampleur est enracinée dans le domaine universitaire à Goma. Là, il n’est pas rare de trouver un Chef de travaux confisquant à lui seul 4 postes. Il est à la fois Doyen d’une faculté dans une université, puis secrétaire académique dans un institut supérieur, ensuite directeur dans un autre et enfin cadre dans une institution politique.
Des sources ajoutent le cas d’un agent de la DGR-NK Goma, disposant d’un autre poste à la division des pêches et élevage puis à la coordination de passation des marchés publics en ville de Goma… Les exemples sont légions. Trop souvent, les cumulards sont lents dans leur façon de faire. Une moindre procédure peut inutilement prendre une ou deux semamaines ; ce qui fait des mécontents parmi les bénéficiaires des services.
Insolite à la DGDA !
Avec un taux de chômage envoisinant les 80% en RDC, il est tout à fait injuste que des citoyens appelés au solidarisme se tapent la part du lion. C’est totalement inconcevable et inadmissible car la pratique attiserait la jalousie des nombreux chômeurs de Goma. Même Jésus de Nazareth avait souhaité voir celui qui a 2 costumes donner une à celui qui n’a rien.
Parce que la conséquence, c’est justement cette insolite à la DGDA  ayant perdue l’une de ses employés morte un dimanche puis enterrée Lundi. Mais déjà Mardi matin, la DGDA ne savait pas contenir l’afflux des candidatures au poste de la défunte. Alors qu’aucune offre n’a été lancée. C’est dire qu’en fait, les 80% des chômeurs et affamés de l’emploi voient d’un mauvais œil le cumul des fonctions dans le secteur public actuel.
 Gabriel et Kazi



Un écolier du primaire dit empocher 1750$ l'an grâce à l'élevage des porcs

Avec l'élevage des porcs, on peut sauver la petite économie familiale en RDC

L
’entreprise, c’est pareille à une femme : au réveil comme au couché, elle veut tout le temps l’attention de son responsable ».
C’est du moins la leçon pratique que veut nous apprendre Baraka BAVAKA, un petit écolier finaliste du primaire, mais déjà responsable d’une porcherie à Virunga. L’élevage des porcs est l’un des plus rentables en Afrique, mais également l’un des plus exigeants.
Rentable, parce qu’une truie peut, facilement et en une mise, donner plus de 10 cochonnets. Et si le porc est de bonne race, il pèse au moins 80Kg à 6 mois. « Dans ces conditions, nous confie Baraka, le capital investi est récupéré au cours de la première année de travail. De mon expérience, 1 200$ d’investissement peuvent rapporter jusqu’à 900$ de bénéfice ». Et Baraka d’ajouter « l’année dernière (2014), j’ai réussi à épargner  1 750$ ».
Un élevage donc rentable
La viande de porc est probablement l’un des mets appréciés des plusieurs Goméens. Des pattes aux abats, en passant par les entrecôtes et la queue, les ménagères à Goma ne laissent rien qui soit dérivé du porc. Cette attirance vers la viande de porc serait renforcée par des raisons économiques. Sa viande se vend bon marché.
Cependant, il s’agit d’une entreprise exigeante. Quand on sait que par nature, le porc vivant est un animal malodorant et aux apparences malpropres, il va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux.


 va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux. En plus du cadre approprié, de préférence bétonné, ce type d’élevage exige un budget conséquent pour l’assainissement, des soins vétérinaires et des besoins alimentaires. En RDC, le mangeur exigeant est en compétition avec l’homme. Selon le Ministère Congolais de l’élevage, il faut environ 400Kg d’aliments pour produire un seul porc industriel de 100Kg. Le porc villageois, lui, ne demande que 3Kg/jour mais il est également peu productif.
Le défaut de nos universités
Dommage que jusque-là, aucune faculté d’économie à Goma n’a réussi à apprendre pratiquement à ses étudiants comment produire (production agricole, animale, piscicole, etc.). Les universités se limitent à ne vendre que des théories inadaptées à notre contexte. En principe, chaque université devrait disposer des espaces d’applications pour inciter la créativité et l’initiative privée chez les futures cadres. C’est ce qui est donc à corriger.
 Gabriel Ishara KASHUGUSHU

RDC : Chômage et sous-emploi, la CENI en a récolté les fruits




L’espoir fait vraiment vivre. Les millions des chômeurs et sous-employés de la RDC en sont vraiment témoins.
Pour seulement 1 010 postes d’agents permanents de la CENI au niveau national, elle a dénombré 113 525 candidatures soit près de 113 candidats par postes à pourvoir. Sans surprise, si l’on sait qu’un seul poste d’une ONGI attire rarement moins d’une centaine à Goma. Ayant vu dans l’offre de la CENI un moyen d’être sauvé du calvaire du chômage, nos hommes ont dû bousiller argent, temps et énergie pour ainsi finir au rébus : 112 515 dossiers sont à bruler.
Or, tout rejet de candidature crée un état de frustration et traumatisme chez les nombreux candidats dont les dossiers seront rejetés. ce qui les rend souvent primaires et même agressifs. Bref, un taux réel de chômage et sous-emplois clignotant le rouge.
Comment faire pour que la RDC s’en sorte?
À mon humble avis, parce que le fossé économique est assez profond, le remède proviendra indubitablement de la promotion du micro-entrepreneuriat à financer conjointement par le public—privé.
En effet, il est possible de former plus de 50% de ces sous employés et chômeurs et leurs doter des fonds de démarrage des  Toutes Petites Entreprises (TPE) ouvertes suivant des procédures administratives écourtées  grâce à des grands partenariats.
De ce fait, 50% de ces stressés pour manque d’emplois seraient, au moins, repêchés de l’agressivité caractéristique des chômeurs. Et cela n’exige pas des milliards de dollars.
Bora KAZI


Affaire liquidation Baraka Prece, la BCC glisserait vers l'escroquerie

La BCC Nord-Kivu, garante de la sécurité financière des épargnants
On estime à 752 900 dollars la somme attendue par les 4 400 membres des IMF Baraka prece, Gala Letu et Somifi Rejed en faillite depuis 2011. Des mains des anciens dirigeants, les victimes de Baraka prece n’avaient reçues que 20%, eu égard au niveau de liquidité disponible à cette époque.
La BCC ainsi que le Parquet de Goma s’étant énergiquement saisi du dossier, la procédure de liquidation fut confiée au Cabinet d’étude Humanitas. La promesse était qu’une fois la liquidation achevée (càd la vente de la totalité d’actifs et le recouvrement des créances en souffrance), la BCC se chargerait de rembourser jusque 90% des épargnes des clients de la coopec. Les décomptes finaux des agents devraient également être liquidés.
Mais hélas, voici 6 ans que la BCC tait l’affaire comme si les millions  de dollars gagnés de la liquidation avaient perdu toute trace. A la BCC Nord-Kivu, personne ne veut en parler. « Le dossier est entre les mains de la Direction de Surveillance des Intermédiaires Financiers établie au siège de l’institution à Kinshasa ; nous, on ne sait rien de l’évolution du dossier », nous confie un membre du bureau d’étude.
Le cabinet Humanitas affirme, de son côté, qu’il y a 5 mois environ qu’il a achevé son contrat avec la BCC, et ne se voit plus concerné par le reste du processus. Au parquet de Goma, des sources chuchotent que des avocats en charge du dossier Baraka Prece auraient été « motivé à s’en désintéresser ». Lors du dépôt au parquet d’une plainte des anciens agents de  la Coopec réclamant arriérés de salaire et décomptes finaux, avocats et magistrats ont tenté de décourager la procédure avec la promesse qu’« elle n’accouchera à rien ».
Moralité : si l’existence d’une Banque Centrale fantaisiste est plus dangereuse que sa pure inexistence, alors les arrangements à l’amiable souvent proposés par les dirigeants des coopératives seraient une solution rationnelle.
 Wassy MUSORONGI
Journaliste économiste


jeudi 26 février 2015

2015 Economie de la Coupe d'Afrique des Nations : 1,5 millions de dollars pour l'équipe gagnante.

combien d’argent la Guinée Equatoriale a-t-elle investit dans l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations? Que gagnera ce pays organisateur ? Et que vaut en termes d’argent cette coupe pour le pays qui la remportera ?
Et bien, retenez déjà que 10 millions de dollars américains, c’est la dotation financière de 16 équipes participants à la CAN-2015 en Guinée Equatoriale. Selon la Confédération Africaine de Football ( CAF), le vainqueur final de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2015) empochera une prime de 1,5 millions de dollars contre 1 million pour le perdant. Les demi-finalistes toucheront chacun 750 000 dollars, tandis que les quarts-finalistes se contenteront de 600 000 dollars.
Chacune des équipes qui termineront à la troisième place lors de la phase des groupes touchera 500 000 dollars alors que les quatrièmes seront récompensés 400 000 dollars chacune. La Guinée Equatoriale, pays hôte/organisateur de la Coupe avait annoncé que 6 204 605 dollars US ont été alloués aux dépenses d’organisation de la CAN 2015, chiffre réparti comme suit:


Que gagnera la Guinée Équatoriale, pays organisateur ?
A en croire le responsable de la commission économique et financière de la compétition, le prix du billet le moins cher coûte 1 dollars US et le plus cher 10 dollars US. Sauf que, pour la zone VIP, les supporters débourseront chacun 24 dollars au moins et 30 dollars pour le plus cher ticket. Et, la capacité d’accueil des stades s’écartent pas de 40 000 places.
Bref, l’avantage est plus une question de Marketing consistant à vendre l’image du pays à l’extérieur.
Jusque là, rien n’a encore filtré sur les budgets des prochaines compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations qui dépendraient logiquement de la situation économique des prochains pays sélectionnés comme organisateur. La CAN-2015 se déroule du 17 Janvier au 8 Février prochain.

Bora Kazi et Lebon Buota