jeudi 21 mai 2015

Un écolier du primaire dit empocher 1750$ l'an grâce à l'élevage des porcs

Avec l'élevage des porcs, on peut sauver la petite économie familiale en RDC

L
’entreprise, c’est pareille à une femme : au réveil comme au couché, elle veut tout le temps l’attention de son responsable ».
C’est du moins la leçon pratique que veut nous apprendre Baraka BAVAKA, un petit écolier finaliste du primaire, mais déjà responsable d’une porcherie à Virunga. L’élevage des porcs est l’un des plus rentables en Afrique, mais également l’un des plus exigeants.
Rentable, parce qu’une truie peut, facilement et en une mise, donner plus de 10 cochonnets. Et si le porc est de bonne race, il pèse au moins 80Kg à 6 mois. « Dans ces conditions, nous confie Baraka, le capital investi est récupéré au cours de la première année de travail. De mon expérience, 1 200$ d’investissement peuvent rapporter jusqu’à 900$ de bénéfice ». Et Baraka d’ajouter « l’année dernière (2014), j’ai réussi à épargner  1 750$ ».
Un élevage donc rentable
La viande de porc est probablement l’un des mets appréciés des plusieurs Goméens. Des pattes aux abats, en passant par les entrecôtes et la queue, les ménagères à Goma ne laissent rien qui soit dérivé du porc. Cette attirance vers la viande de porc serait renforcée par des raisons économiques. Sa viande se vend bon marché.
Cependant, il s’agit d’une entreprise exigeante. Quand on sait que par nature, le porc vivant est un animal malodorant et aux apparences malpropres, il va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux.


 va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux. En plus du cadre approprié, de préférence bétonné, ce type d’élevage exige un budget conséquent pour l’assainissement, des soins vétérinaires et des besoins alimentaires. En RDC, le mangeur exigeant est en compétition avec l’homme. Selon le Ministère Congolais de l’élevage, il faut environ 400Kg d’aliments pour produire un seul porc industriel de 100Kg. Le porc villageois, lui, ne demande que 3Kg/jour mais il est également peu productif.
Le défaut de nos universités
Dommage que jusque-là, aucune faculté d’économie à Goma n’a réussi à apprendre pratiquement à ses étudiants comment produire (production agricole, animale, piscicole, etc.). Les universités se limitent à ne vendre que des théories inadaptées à notre contexte. En principe, chaque université devrait disposer des espaces d’applications pour inciter la créativité et l’initiative privée chez les futures cadres. C’est ce qui est donc à corriger.
 Gabriel Ishara KASHUGUSHU

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