mercredi 17 décembre 2014

Sondage : La portée des implications socioéconomiques de l'approvisionnement en eau par Mercy Corps à Goma

Le 13 novembre dernier à Bushara (territoire de Nyiragongo), Mercy Corps a procédé à l’inauguration du réseau d’eau dénommé « Extension Goma Nord » à Goma. Les quartiers couverts par ce projet de recherche ont été Kasika, Majengo, Katoyi, Mabanga Nord dans la ville de Goma et le Groupement de Munigi. Inspiré par l’approche WASH de cette ONG Mercy Corps, le Dpt de Recherche Scientifique a cherché à mesurer la portée des implications socio-économiques de ce projet sur la vie des bénéficiaires. Pour ce faire, 30 ménages ont été tirés pour une enquête d’opinion du 24 au 29 Novembre 2014 dans les quartiers bénéficiaires avec un petit échantillon de aléatoirement. Il s’est agit de comparer les conditions de vie des ménages bénéficiaires entre la période avant approvisionnement en eau Mercy Corps, et celle après. Le tableau ci-haut n’est que très synthétique et le rapport complet de l’enquête est en cours d’élaboration Département de Recherche de L'espace de recherche pour economistes

Mairie de Goma - ACCO : des taxes qui reffauffent les esprits

A peine le mouvement de grève déclenché le 17 novembre dernier par les chauffeurs de taxi-bus, le Maire de la ville de Goma a très vite suspendu les taxes qui pesaient sur eux, jusqu’à nouvel ordre. La pomme de discorde entre mairie et chauffeurs de Goma portait sur le payement de certains prélèvements obligatoires au profit de la mairie. Au départ, l’ACCO (Association des Chauffeurs du Congo, ndlr) collectait 2 000Fc la semaine auprès des chauffeurs, dont une quote-part au profit de la mairie. La complicité mairie-ACCO. Avec une complicité Mairie-ACCO, l’ancien prélèvement hebdomadaire de 2000Fc devait passer à 1 000Fc par jour soit 7 000Fc la semaine. Une nette augmentation de 250%. Pendant ce temps, la taxe de numérotation véhicule devait se payer à 3$ par véhicule. Comme si cela ne suffisait pas, les chauffeurs devaient également supporter une autre taxe dite d’identification des chauffeurs payable à 10$ par an par chauffeur. Dans toutes ces tractations en principe négociables, l’ACCO qui a choisi la voie de défendre plus les intérêts de la mairie a dû perdre la confiance de ses membres. Conséquence : anticipation du vote d’un nouveau comité de gestion de l’ACCO qui pourrait gérer les prochaines mésententes. Par ailleurs, une taxe n’est-elle pas ce prélèvement obligatoire perçu d'autorité à l'occasion d'un service public rendu par une personne publique ? Si oui, quel service public rend la mairie aux chauffeurs pour se donner le droit de prélever toutes ces taxes ? Et du reste, toutes ces taxes auraient-elles réellement de base légale provenant de l’assemblée provinciale ?

5,5 millions de dollars donnent vie à 400 000 personnes bénéficiant durablement de l'eau

Puisque l’eau, c’est la vie; qui donne l’eau donne une vie. Pour seulement 5,5 millions de dollars USD, 400 000 habitants des quartiers Kasika, Majengo, Katoyi, Mabanga-Nord et le Groupement de Munigi ont désormais un accès durable à l’eau. L’œuvre est de l’ONG Mercy Corps dans son programme WASH, grâce aux financements de l’USAID, FFP, UKAID et VITOL. L’idée étant donc géniale, il s’agit là d’un bon exemple pour les autres ONG. C’est donc le 13 Novembre 2014 que Mercy Corps en partenariat avec la Regideso, a procédé à l’inauguration du réseau d’eau dénommé « Extension Goma-Nord » à Bushara, territoire de Nyiragongo. Ce réseau est constitué de 28 Km, de 2 réservoirs d’une capacité combinée de 1400 m3 et d’une série de 57 Bornes Fontaines publiques dont 35 sont opérationnelles jusque-là et disséminées dans 5 quartiers couverts par ce projet, notamment Kasika, Majengo, Katoyi, Mabanga Nord dans la ville de Goma et le Groupement de Munigi, en territoire de Nyiragongo. D’autres Bornes Fontaines seront progressivement mises en service jusqu’au mois de janvier 2015. Quid des bailleurs et leurs apports? Ces infrastructures ont couté 5,5 millions de dollars et ciblent 400 000 personnes, mais jusque-là,150 000 sont desservies en attendant la mise en service d’autres Bornes Fontaines. Ces fonds ont été mobilisés auprès de l’USAID/Food For Peace (FFP) pour la phase 1 et 2, et complété par des fonds supplémentaires de la Commission de l'UE, UKAID et VITOL pour phase 2. Grâce à ce projet, un jerrycan (bidon) d’eau qui coutait entre 100 et 500 FC, est vendu à 50 FC seulement. Aujourd’hui, l’eau potable s’obtient pendant la journée, à ± 300 mètre seulement, en quantité suffisante et de bonne qualité. Ce qui a réduit au seuil le choléra et d’autres maladies d’origine hydrique. Wassy MUSORONGI

Goma : Déficit en énergie électrique, les autorités provinciale avouent leur défaite

Au Nord-kivu, le déficit en courant électrique est pour le gouvernement une équation à deux inconnues. Jugeant le problème d’insoluble, les autorités ménagent leurs moindres efforts à résoudre le défi. Pourtant, cette situation est nettement incompatible avec l’amélioration du climat des affaires au pays... L’énergie électrique devient de plus en plus rare à Goma. Les industriels s’en inquiètent et dans nombreux quartiers de la ville, les consommateurs se plaignent. Dans le quartier Himbi, ces derniers ont dû organiser des manifestations publiques pour dénoncer l’audace d’une SNEL qui sait envoyer des factures aux ménages dans le noir depuis des mois. Contacté par la presse, Jean RUYANGE ministre provincial en charge de l’énergie pense qu’il n’y a jusque là pas de solution possible à ce problème si crucial. Bref, un aveu de défaite! Sur un besoin d’environ 60 Méga Watt d’énergie électrique, la ville n’en reçoit que 6. Et, c’est cette équation que le ministre considère comme une équation à deux inconnues, donc, délicate. La psychologie enseigne que lorsqu’on se croît être en face d’une équation insoluble, on ne fournit plus plus d’efforts pour y trouver solution. On peut donc comprendre pourquoi notre ministre s’investit moins à y trouver bonne issue. Pourtant, la situation devait être suivie par des mesures de soulagement de la crise énergétique en province du Nord-Kivu. D’une part, l’Etat devrait défiscaliser l’importation des matériels de production du courant alternatif, tels que les groupes électrogènes et les panneaux solaires. Mais d’autre part, le gouvernement devrait engager des lobbyings sérieux en vue des moyens financiers utiles à la réhabilitation de la centrale Ruzizi II, qui devra s’arrêter d’ici-là, si rien n’est fait. Enfin, accélérer le processus d’extraction du gaz méthane transformable en électricité. C’est à ce prix et à ce prix seulement que la responsabilité gouvernementale sera prouvée, et non simplement passer du temps à la décréter. Gabriel ISHARA

UNIGOM : où vont les frais de construction ?

UNIGOM : où vont les frais de construction ? Avec 20$ par étudiant par an depuis plus de 10 ans, pour un effectif progressif de 3500 à 5000 étudiants, l’université de Goma ne peut se contenter que de quelques 4 salles d’auditoire à Mugunga. Si l’on s’en tient à un effectif annuel moyen de 4 000 étudiants, le budget annuel serait logiquement de 80 000$. En estimant le taux d’insolvabilité à 20%, plus de 64 000$ seraient affectés à la réalisation du projet de construction à Mugunga. Ainsi, 5 ans suffiraient à déplacer au moins la moitié des auditoires vers Mugunga, question d’aérer le campus universitaire du lac. Pourquoi le projet n’évolue-t-il pas ? Des sources proches de l’administration de l’unigom ont confirmé qu’il n’est pas de l’avis des gestionnaires de travailler si loin de la ville. En plus, les sommes devant servir à l’évolution du chantier subiraient des « détournements ». Elles serviraient plutôt à couvrir des dépenses souvent individuelles ou parfois professionnelles. Et cette pratique demeure monnaie courante dans la sphère des nombreuses institutions publiques de notre pays. Fâcheusement. A titre d’exemple, la MAIRIE collecte de fonds affectés à l’assainissement des marchés publics. Mais, les immondices des poubelles publiques ne sont pas évacuées depuis des mois. FONER perçoit des taxes mais les routes d’intérêt public sont souvent en délabrement. FONER s’en fout. Bref, le développement de la RDC n’est pas à attendre du côté de l’Etat mais plutôt du secteur privé qui est donc à promouvoir. Bora KAZI