jeudi 21 mai 2015

Affaire liquidation Baraka Prece, la BCC glisserait vers l'escroquerie

La BCC Nord-Kivu, garante de la sécurité financière des épargnants
On estime à 752 900 dollars la somme attendue par les 4 400 membres des IMF Baraka prece, Gala Letu et Somifi Rejed en faillite depuis 2011. Des mains des anciens dirigeants, les victimes de Baraka prece n’avaient reçues que 20%, eu égard au niveau de liquidité disponible à cette époque.
La BCC ainsi que le Parquet de Goma s’étant énergiquement saisi du dossier, la procédure de liquidation fut confiée au Cabinet d’étude Humanitas. La promesse était qu’une fois la liquidation achevée (càd la vente de la totalité d’actifs et le recouvrement des créances en souffrance), la BCC se chargerait de rembourser jusque 90% des épargnes des clients de la coopec. Les décomptes finaux des agents devraient également être liquidés.
Mais hélas, voici 6 ans que la BCC tait l’affaire comme si les millions  de dollars gagnés de la liquidation avaient perdu toute trace. A la BCC Nord-Kivu, personne ne veut en parler. « Le dossier est entre les mains de la Direction de Surveillance des Intermédiaires Financiers établie au siège de l’institution à Kinshasa ; nous, on ne sait rien de l’évolution du dossier », nous confie un membre du bureau d’étude.
Le cabinet Humanitas affirme, de son côté, qu’il y a 5 mois environ qu’il a achevé son contrat avec la BCC, et ne se voit plus concerné par le reste du processus. Au parquet de Goma, des sources chuchotent que des avocats en charge du dossier Baraka Prece auraient été « motivé à s’en désintéresser ». Lors du dépôt au parquet d’une plainte des anciens agents de  la Coopec réclamant arriérés de salaire et décomptes finaux, avocats et magistrats ont tenté de décourager la procédure avec la promesse qu’« elle n’accouchera à rien ».
Moralité : si l’existence d’une Banque Centrale fantaisiste est plus dangereuse que sa pure inexistence, alors les arrangements à l’amiable souvent proposés par les dirigeants des coopératives seraient une solution rationnelle.
 Wassy MUSORONGI
Journaliste économiste


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