vendredi 22 mai 2015

À goma, des policiers patrouillent pour se faire de l'argent

C’EST l’une des conséquences du sous payement des hommes en armes en RDC. La nuit tombante, militaires et policiers en patrouille pillent ou prenent des civils en otage pour se faire de l’argent à partager comme butin à la fin de leurs opérations (souvent à22h30). Les policiers le reconnaissent mais disent que c’est parce qu’ils sont souvent affamés.Les victimes sont d’abord emportés dans l’obscurité, avant d’être dépouillé de tout. Si la victime n’a rien d’intérêssant en poche, elle est pris en otage jusqu’à l’intervention de ses proches qui devront lui libérer moyennant une somme négociée. Si pas cela, alors le groupe armé l’emporte avec lui jusqu’au cachot de la police jusqu’au matin. À ce niveau précis, les infractions flanquées sur eux sont du genre : promenade nocturne, divagation sans cause, probable vol.. Voilà ce qu’on subit chaque soir depuis bien des années à Goma. Problème:on fait porter les armes à des pauvres affamés qui se rabattent sur des miserables civils. Ça doit cesser. Wassy

jeudi 21 mai 2015

Des cumulards dans la fonction publique à Goma : Quel mal nous causent-ils?

Devenue monnaie-courante, le cumul des fonctions ne date pas d'aujourd'hui. En ses débuts en politique vers les années nonante, Vital KAMERHE ancien bras droit du président Joseph Kabila raconte avoir travaillé dans 12 ministères à la fois. L’homme pouvait être Directeur de cabinet au ministère de l’économie, conseiller au ministère du portefeuille, secrétaire au ministre des finances, etc.
Plus de deux décennies après, la pratique prenant davantage d’ampleur est enracinée dans le domaine universitaire à Goma. Là, il n’est pas rare de trouver un Chef de travaux confisquant à lui seul 4 postes. Il est à la fois Doyen d’une faculté dans une université, puis secrétaire académique dans un institut supérieur, ensuite directeur dans un autre et enfin cadre dans une institution politique.
Des sources ajoutent le cas d’un agent de la DGR-NK Goma, disposant d’un autre poste à la division des pêches et élevage puis à la coordination de passation des marchés publics en ville de Goma… Les exemples sont légions. Trop souvent, les cumulards sont lents dans leur façon de faire. Une moindre procédure peut inutilement prendre une ou deux semamaines ; ce qui fait des mécontents parmi les bénéficiaires des services.
Insolite à la DGDA !
Avec un taux de chômage envoisinant les 80% en RDC, il est tout à fait injuste que des citoyens appelés au solidarisme se tapent la part du lion. C’est totalement inconcevable et inadmissible car la pratique attiserait la jalousie des nombreux chômeurs de Goma. Même Jésus de Nazareth avait souhaité voir celui qui a 2 costumes donner une à celui qui n’a rien.
Parce que la conséquence, c’est justement cette insolite à la DGDA  ayant perdue l’une de ses employés morte un dimanche puis enterrée Lundi. Mais déjà Mardi matin, la DGDA ne savait pas contenir l’afflux des candidatures au poste de la défunte. Alors qu’aucune offre n’a été lancée. C’est dire qu’en fait, les 80% des chômeurs et affamés de l’emploi voient d’un mauvais œil le cumul des fonctions dans le secteur public actuel.
 Gabriel et Kazi



Un écolier du primaire dit empocher 1750$ l'an grâce à l'élevage des porcs

Avec l'élevage des porcs, on peut sauver la petite économie familiale en RDC

L
’entreprise, c’est pareille à une femme : au réveil comme au couché, elle veut tout le temps l’attention de son responsable ».
C’est du moins la leçon pratique que veut nous apprendre Baraka BAVAKA, un petit écolier finaliste du primaire, mais déjà responsable d’une porcherie à Virunga. L’élevage des porcs est l’un des plus rentables en Afrique, mais également l’un des plus exigeants.
Rentable, parce qu’une truie peut, facilement et en une mise, donner plus de 10 cochonnets. Et si le porc est de bonne race, il pèse au moins 80Kg à 6 mois. « Dans ces conditions, nous confie Baraka, le capital investi est récupéré au cours de la première année de travail. De mon expérience, 1 200$ d’investissement peuvent rapporter jusqu’à 900$ de bénéfice ». Et Baraka d’ajouter « l’année dernière (2014), j’ai réussi à épargner  1 750$ ».
Un élevage donc rentable
La viande de porc est probablement l’un des mets appréciés des plusieurs Goméens. Des pattes aux abats, en passant par les entrecôtes et la queue, les ménagères à Goma ne laissent rien qui soit dérivé du porc. Cette attirance vers la viande de porc serait renforcée par des raisons économiques. Sa viande se vend bon marché.
Cependant, il s’agit d’une entreprise exigeante. Quand on sait que par nature, le porc vivant est un animal malodorant et aux apparences malpropres, il va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux.


 va de soi que son voisinage avec l’homme doit être rigoureux. En plus du cadre approprié, de préférence bétonné, ce type d’élevage exige un budget conséquent pour l’assainissement, des soins vétérinaires et des besoins alimentaires. En RDC, le mangeur exigeant est en compétition avec l’homme. Selon le Ministère Congolais de l’élevage, il faut environ 400Kg d’aliments pour produire un seul porc industriel de 100Kg. Le porc villageois, lui, ne demande que 3Kg/jour mais il est également peu productif.
Le défaut de nos universités
Dommage que jusque-là, aucune faculté d’économie à Goma n’a réussi à apprendre pratiquement à ses étudiants comment produire (production agricole, animale, piscicole, etc.). Les universités se limitent à ne vendre que des théories inadaptées à notre contexte. En principe, chaque université devrait disposer des espaces d’applications pour inciter la créativité et l’initiative privée chez les futures cadres. C’est ce qui est donc à corriger.
 Gabriel Ishara KASHUGUSHU

RDC : Chômage et sous-emploi, la CENI en a récolté les fruits




L’espoir fait vraiment vivre. Les millions des chômeurs et sous-employés de la RDC en sont vraiment témoins.
Pour seulement 1 010 postes d’agents permanents de la CENI au niveau national, elle a dénombré 113 525 candidatures soit près de 113 candidats par postes à pourvoir. Sans surprise, si l’on sait qu’un seul poste d’une ONGI attire rarement moins d’une centaine à Goma. Ayant vu dans l’offre de la CENI un moyen d’être sauvé du calvaire du chômage, nos hommes ont dû bousiller argent, temps et énergie pour ainsi finir au rébus : 112 515 dossiers sont à bruler.
Or, tout rejet de candidature crée un état de frustration et traumatisme chez les nombreux candidats dont les dossiers seront rejetés. ce qui les rend souvent primaires et même agressifs. Bref, un taux réel de chômage et sous-emplois clignotant le rouge.
Comment faire pour que la RDC s’en sorte?
À mon humble avis, parce que le fossé économique est assez profond, le remède proviendra indubitablement de la promotion du micro-entrepreneuriat à financer conjointement par le public—privé.
En effet, il est possible de former plus de 50% de ces sous employés et chômeurs et leurs doter des fonds de démarrage des  Toutes Petites Entreprises (TPE) ouvertes suivant des procédures administratives écourtées  grâce à des grands partenariats.
De ce fait, 50% de ces stressés pour manque d’emplois seraient, au moins, repêchés de l’agressivité caractéristique des chômeurs. Et cela n’exige pas des milliards de dollars.
Bora KAZI


Affaire liquidation Baraka Prece, la BCC glisserait vers l'escroquerie

La BCC Nord-Kivu, garante de la sécurité financière des épargnants
On estime à 752 900 dollars la somme attendue par les 4 400 membres des IMF Baraka prece, Gala Letu et Somifi Rejed en faillite depuis 2011. Des mains des anciens dirigeants, les victimes de Baraka prece n’avaient reçues que 20%, eu égard au niveau de liquidité disponible à cette époque.
La BCC ainsi que le Parquet de Goma s’étant énergiquement saisi du dossier, la procédure de liquidation fut confiée au Cabinet d’étude Humanitas. La promesse était qu’une fois la liquidation achevée (càd la vente de la totalité d’actifs et le recouvrement des créances en souffrance), la BCC se chargerait de rembourser jusque 90% des épargnes des clients de la coopec. Les décomptes finaux des agents devraient également être liquidés.
Mais hélas, voici 6 ans que la BCC tait l’affaire comme si les millions  de dollars gagnés de la liquidation avaient perdu toute trace. A la BCC Nord-Kivu, personne ne veut en parler. « Le dossier est entre les mains de la Direction de Surveillance des Intermédiaires Financiers établie au siège de l’institution à Kinshasa ; nous, on ne sait rien de l’évolution du dossier », nous confie un membre du bureau d’étude.
Le cabinet Humanitas affirme, de son côté, qu’il y a 5 mois environ qu’il a achevé son contrat avec la BCC, et ne se voit plus concerné par le reste du processus. Au parquet de Goma, des sources chuchotent que des avocats en charge du dossier Baraka Prece auraient été « motivé à s’en désintéresser ». Lors du dépôt au parquet d’une plainte des anciens agents de  la Coopec réclamant arriérés de salaire et décomptes finaux, avocats et magistrats ont tenté de décourager la procédure avec la promesse qu’« elle n’accouchera à rien ».
Moralité : si l’existence d’une Banque Centrale fantaisiste est plus dangereuse que sa pure inexistence, alors les arrangements à l’amiable souvent proposés par les dirigeants des coopératives seraient une solution rationnelle.
 Wassy MUSORONGI
Journaliste économiste