mardi 27 octobre 2015

L'oeil de l'économiste Septembre 2015 - Des policiers qui doivent des rapports 'financiers' à leur hiérarchie après chaque patrouille

Ils n’ont ni taxe, ni d’impôt à collecter, et ne sont ni fiscs ni agents vérificateur de l’Etat. Ils, sont des policiers qui n’auraient qu’une seule mission : garantir l’ordre public et la protection des citoyens et de leurs biens. Quel scandale y’a-t-il à découvrir que des chefs de groupe des policiers en patrouille nocturne à Goma font un rapport tant sécuritaire que financier à leur hiérarchie chaque matin ? Bien attendu, ce deal de nature informelle entre chefs de patrouille et commandants ne se déroule pas au bureau pour éviter la curiosité des collègues. D’après notre source, voici en fait comment se déroule la démarche : à la nuit tombante, militaires et policiers en patrouille se frottent les mains. Les motards sans gilets, les retardateurs sont sommés de se laisser dépouiller par leurs protecteurs et agents de sécurité. Mentant qu’ils vérifient s’ils ne trouveraient pas d’objets suspects, ils fouillent sacs et poches de tout passant. C’est à cette occasion que téléphones, argent et tout bien de valeur sont systématiquement dépouillés des pauvres et misérables citoyens, on ne sait pourquoi. La cause de ces bavures policières? A côté des réticents, certains policiers reconnaissent volontiers ces erreurs qu’ils attribuent plutôt à la modicité de leur salaire et leur impossibilité d’obtention des revenus extra-salariaux. Plus que cela, un des policiers a pu nous confier que, outre son rapport normal de patrouille, le chef de patrouille a également des comptes financiers à rendre à sa hiérarchie. Et, c’est justement cela qui a retenu toute notre attention au sens où il infirmerait la thèse du bas salaire comme principale cause des bavures policières. Elles sont soutenues par les chefs. Problème! En tout cas, cela rend la vie pénible aux habitants de la ville de Goma et mérite tout de suite l’attention des autorités sécuritaires pour éradication. Sinon, le peuple devra se prendre finalement en charge. Wassy MUSORONGI

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