mercredi 8 octobre 2014

Un Conseil économique et social. Pour quoi faire?

Il vaut -sans doute- mieux tard que jamais. Le président de la république a donc fini par promulguer la loi sur la création d’un conseil économique et social. C’est le député national de l’équateur Henry THOMAS LOKONDO qui l’avait rédigé et son adoption à l’assemblée national était intervenue en Décembre 2013. Sa mission : donner des avis consultatifs sur les questions économiques et sociales lui soumises par le Président de la République, l'Assemblée nationale, le Sénat et le Gouvernement et proposer à ces derniers des réformes de nature à favoriser le développement économique et social du pays. Pour les plus optimistes, avec la mise en place de ce conseil, la République Démocratique du Congo tend vers l’émergence à l’horizon 2030, comme le rêve le chef de l’Etat Joseph KABILA. Parce qu’il faut le dire, la RDC va mal dans son économie, même nos dirigeants le reconnaissent. Et c’est –peut-être pour rassurer un peu– que par ordonnance présidentielle du 21 Septembre dernier, les 68 membres de ce conseil ont été nommés. Mais déjà, le chiffre [68 personnes] ébahi les esprits faibles. En effet, quand on sait d’avance que le conseil économique et social n’a qu’un rôle purement consultatif se limitant à formuler des avis techniques à la présidence de la république, au gouvernement et au parlement, on a raison de s’interroger sur le pléthore devant siéger dans le conseil. En plus, nombreux parmi eux sont des anciens Mobutistes et Kabilistes (anciens adeptes de Laurent Désiré KABILA). Les techniciens et experts du domaine économique et social n’y sont que trop peu représentés. Aussi, reste à savoir à quoi le conseil sera-t-il utile dans un environnement où la cour de compte n’a pratiquement pas d’influence. Et, c’est justement cela qui fait comprendre que la structure aurait été finalement mis en place par souci de donner place aux politiciens oubliés du genre «ni chaux, ni froid». Pour quelle fin? On ne sait pas. La politique est ce qu’elle est, et les politiciens congolais ont souvent leur manière exceptionnelle de jouer le jeu politique. Si c’est par manque de volonté politique que les grandes décisions de politiques économiques devant améliorer le social des citoyens ne sont pas mis en œuvre, alors le conseil économique et social n’aura servi qu’à donner de l’emploi à ses 68 membres. Wassy MUSORONGI

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