jeudi 19 février 2015

Intérruption de la connexion internet : l'intérêt général est-il mis de côté?


C’est depuis la matinée du Mardi 20 Janvier que l’Internet et la messagerie téléphonique ont été coupé en RDC. Les dégâts d’ordre économique sont importants et irréparables pour les opérateurs économiques, les consommateurs et même les services publics à Goma. Seuls les fournisseurs d’Internet par Satellite basés à l’extérieur du pays ont été épargnés. Des analystes économiques estiment le manque à gagner à 20 millions de dollars par jour à l’échelle nationale. Au dessus de tout, c’est la confiance des investisseurs et partenaires du pays qui s’estompe.
Tout a commencé lorsque, pour de raisons dite de « sécurité »,  les autorités politiques du pays ont décidé d’interrompre la connexion internet et la messagerie téléphonique (SMS). L’idée, selon des sources proches de la MP, était de rendre la tâche difficile aux organisateurs des manifestations contre l’adoption de la nouvelle loi électorale en discussion au Sénat depuis la veille.
 
Pour certains analystes, cette décision serait la preuve de la réelle panique des autorités du pays fasse à l’appel de l’opposition.
Près d’une semaine d’un artificiel ralentissement économique, seule la connexion Internet est rétablie à moitié, restriction faite aux réseaux sociaux tels Facebook, Twitter, etc. Cependant, les réseaux opérationnels en RDC n’en bénéficient toujours pas. A en croire les chefs des agences de téléphonie cellulaire, le ministre des PTNTIC, ne veut visiblement se prononcer sur la levée de la mesure qui violerait les articles 34, 35, 36 et 50 de la constitution de la République Démocratique du Congo.
En attendant, les investisseurs intéressés par la RDC ont sans doute compris qu’entreprendre dans un contexte politique aussi étrange et exceptionnel est un sacrifice tout fait. La confiance feint
Et c’est consommé, l’intérêt particulier a primé sur l’intérêt général.

Nathan BAKALANIA

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