mercredi 17 décembre 2014

Goma : Déficit en énergie électrique, les autorités provinciale avouent leur défaite

Au Nord-kivu, le déficit en courant électrique est pour le gouvernement une équation à deux inconnues. Jugeant le problème d’insoluble, les autorités ménagent leurs moindres efforts à résoudre le défi. Pourtant, cette situation est nettement incompatible avec l’amélioration du climat des affaires au pays... L’énergie électrique devient de plus en plus rare à Goma. Les industriels s’en inquiètent et dans nombreux quartiers de la ville, les consommateurs se plaignent. Dans le quartier Himbi, ces derniers ont dû organiser des manifestations publiques pour dénoncer l’audace d’une SNEL qui sait envoyer des factures aux ménages dans le noir depuis des mois. Contacté par la presse, Jean RUYANGE ministre provincial en charge de l’énergie pense qu’il n’y a jusque là pas de solution possible à ce problème si crucial. Bref, un aveu de défaite! Sur un besoin d’environ 60 Méga Watt d’énergie électrique, la ville n’en reçoit que 6. Et, c’est cette équation que le ministre considère comme une équation à deux inconnues, donc, délicate. La psychologie enseigne que lorsqu’on se croît être en face d’une équation insoluble, on ne fournit plus plus d’efforts pour y trouver solution. On peut donc comprendre pourquoi notre ministre s’investit moins à y trouver bonne issue. Pourtant, la situation devait être suivie par des mesures de soulagement de la crise énergétique en province du Nord-Kivu. D’une part, l’Etat devrait défiscaliser l’importation des matériels de production du courant alternatif, tels que les groupes électrogènes et les panneaux solaires. Mais d’autre part, le gouvernement devrait engager des lobbyings sérieux en vue des moyens financiers utiles à la réhabilitation de la centrale Ruzizi II, qui devra s’arrêter d’ici-là, si rien n’est fait. Enfin, accélérer le processus d’extraction du gaz méthane transformable en électricité. C’est à ce prix et à ce prix seulement que la responsabilité gouvernementale sera prouvée, et non simplement passer du temps à la décréter. Gabriel ISHARA

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